jeudi, mai 26, 2011

Suis-je (jamais ne dure)

Suis-je malade fourbu foutu dans ma tête en marmelade tous ces navires en rade ces avions fatigués dans le ciel usé cette vie rayée dans ma cervelle qui flotte quelle musique quelle fausse note quel cheval sauvage galope échappe au lasso

suis-je lassé des poussières des voyages à l’envers sans espoir sans repères espère un souffle d’air de vent l’odeur de la mer de la terre du printemps

suis-je loin des bouteilles des chagrins des soleils de ma main des oiseaux en désordre dans mes rêves lointains et des chiens prêts à mordre la légèreté des nuages la profondeur des naufrages

suis-je homme à combattre toutes ces statues de plâtre ces modèles et ces ailes et tous les anges au ciel ces cowboys poussiéreux ces bandits malhabiles et malchanceux

suis-je fou sur la table dans ma soif et ma faim de ces miettes de pain quand il ne reste rien qu’une seule sensation qu’une douce illusion à l’endroit de mes délires je tombe et je chavire

suis-je fatigué des mots fatigué des miroirs de ma peau des histoires au bord des lames de l’âme des larmes au bout des fleuves et des aventures qui jamais ne durent…

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1 Comments:

Anonymous Laure passagère said...

Pourquoi suis je au bord des dés bords à coudre et recoudre des yeux mal qui demande et demande jusqu'à plus soif et veut tout laisser choir aparté de larmes noires qui me narguent mécanique chavirée ne tiendra plus debout pas longtemps pas le coup

12:58 PM  

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