samedi, juillet 05, 2008

Les Aventures de Mizel Zcamyslo

Katryn

Le jour où Mizel rencontra Katryn c’était la nuit. Une belle nuit pleine d’étoiles et de rosée. Mizel était là, elle aussi et ils se sont reconnus sans même se connaître. C’était un peu comme de la transmission de pensée ou la télégraphie sans fil. Ils se sont parlés avec des mots si beaux qu’on aurait pu écrire un livre. Il était jeune, elle était brune, il aimait lire, elle aimait rire. C’était comme un cocktail, un bouquet d’artifice, un gros pétard mouillé. Katryn ressemblait à Mona Lisa mais en vrai sans le cadre. Mizel lui parlait et plus il parlait plus elle l’écoutait. C’était la naissance de l’amour un peu comme la chute des feuilles en automne. Mizel et Katryn, Katryn et Mizel, tout un conte de fées, comme un film au cinéma avec entre les fauteuils des épluchures de cacahuètes. Comme la nuit était longue, ils restèrent longtemps tous les deux. Au petit matin, le jour venu, il faisait clair. Mizel accompagna Katryn chez elle, c’était chez ses parents. Sur la route, il se décida à lui déclarer sa flamme mais il pleuvait. Ils furent trempés et la flamme s’éteignit. Après qu’elle eut refermé la porte Mizel s’en alla, au bout d’une heure. Mizel était heureux, mouillé mais heureux. Après avoir accompagné Katryn chez elle, il lui avait demandé s’il pouvait la revoir. Elle lui avait répondu oui en lui glissant une photo d’elle dans la main comme ça il pourrait toujours la regarder en cachette. Mizel était fou. Fou d’amour et de joie. Il était tellement heureux que ce n’était plus possible. Il voulait crier son bonheur mais il n’avait plus de voix comme un sourd muet d’admiration. Pendant trois jours il n’avait pas su dormir. Le quatrième, il s’effondra littéralement sur son lit. Comme il n’avait pas de réveil celui-ci ne sonna pas le lendemain matin. Il se leva en retard mais ce n’était pas grave, on était lundi. Il voulut téléphoner chez Katryn mais il n’avait pas son numéro. Elle n’avait pas le téléphone mais à ce moment-là il ne le savait pas non plus. Il la rencontra un jour, par hasard, alors qu’il ne s’y attendait pas, devant chez elle. Elle non plus d’ailleurs et au début, elle crut qu’il y avait erreur sur la personne. Pourtant, plus tard, il s’avérât que c’était elle. C’est comme ça les histoires d’amour. Au début ça vient sans prévenir comme les factures, et puis après c’est mieux, on s’y attend alors on prend son parapluie ou un imperméable, en cas de pluie avec des nuages gris. Pour Mizel et Katryn c'était comme un jour de fête, les allumoirs ou un grand bal avec orchestre. C’est toujours comme ça que commence les histoires d’amour. Mais eux ils ne le savent pas puisque c’est la première fois que ça leur arrive …

Libellés :

1 Comments:

Blogger nicole FRAYSSE said...

c'est frais...c'est beau...Crois tu que ça arrive aux grands aussi ?

Quelles couleurs puis je imaginer sur ce conte...

Du jaune, du bleu..

Ou du blanc et du noir...

A moins que ça ne soit, des transparents de lumière...

9:49 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home