Seul avec moi-même
Depuis
que je suis tout seul avec moi-même
ce n’est un problème pour
personne et je ne m’ennuie, comme jamais.
Dans
la foule des gens que je connais il n’y a pas grand monde. Je suis noyé dans cette cohue amicale lointaine.
Ça fait de la place dans les transports en
commun, surtout aux heures de pointe.
C’est
ainsi, je cherche au loin un regard ami, une épaule fraternelle, une main tendue et c’est souvent, parfois,
le calme plat, comme avant la tempête
estivale qui déferle, telle la
vague immense et grandiose qui submerge le petit grain de sable innocent sur la
plage qui se repose entouré de
tous ses congénères, seul, face à la mer.
Aussi
pour ne pas céder à la tentation du vide extrême de l’absence dans la solitude, je me
parle à moi-même, je me fais la conversation. Seul et moi,
comme deux amis conversant sur des sujets familiers. C’est intéressant cette compréhension de l’intérieur de soi, ce dialogue du dedans.
Alors
je parle, je m’interroge, j’écris
dans ma tête. J’ai des mots,
des phrases entières dans la
bouche qui attendent sans rien dire, des poèmes sur la rampe de départ,
prêts à s’envoler à l’assaut du ciel, des nuages et de toute la panoplie cosmique
universelle en ribambelle...
Libellés : Short shortstory