vendredi, novembre 03, 2017

Seul avec moi-même



Depuis que je suis tout seul avec moi-même ce n’est un problème pour personne et je ne m’ennuie, comme jamais.
Dans la foule des gens que je connais il n’y a pas grand monde. Je suis noyé dans cette cohue amicale lointaine.
Ça fait de la place dans les transports en commun, surtout aux heures de pointe.
C’est ainsi, je cherche au loin un regard ami, une épaule fraternelle, une main tendue et c’est souvent, parfois, le calme plat, comme avant la tempête estivale qui déferle, telle la vague immense et grandiose qui submerge le petit grain de sable innocent sur la plage qui se repose entouré de tous ses congénères, seul, face à la mer.
Aussi pour ne pas céder à la tentation du vide extrême de l’absence dans la solitude, je me parle à moi-même, je me fais la conversation. Seul et moi, comme deux amis conversant sur des sujets familiers. C’est intéressant cette compréhension de l’intérieur de soi, ce dialogue du dedans.
Alors je parle, je m’interroge, j’écris dans ma tête. J’ai des mots, des phrases entières dans la bouche qui attendent sans rien dire, des poèmes sur la rampe de départ, prêts à s’envoler à l’assaut du ciel, des nuages et de toute la panoplie cosmique universelle en ribambelle...  

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