mardi, février 14, 2006
jeudi, février 02, 2006
Une petite pièce s'il vous plaît
Le texte ci-dessous a été écrit par Jean-Pierre delahotte et reproduit avec son autorisation. Merci à lui. Qu'il reste ce qu'il est et comme il est : simple et généreux...
En un jour de janvier, dans la froidure d’une courée noircie de fumée aux pavés difformes, elle était là !
Impatiente, cruelle, aux écrits punitifs, elle m’attendait, ma destinée.
Né prématuré, d’une famille recomposée où l’hygiène corporelle et mentale régnait dans une demeure aux murs éclatés, fissurés, laissant pénétrer vent, eau.
Résultat d’une guerre ou la douleur du vécu poursuivait son œuvre dévastatrice.
Adolescent, grandissant parmi les immondices installés par-ci par-là, je rôdais, scrutais coin après coin, rue après rue à la recherche d’un rien, d’un tout, d’un rêve en vain, d’un caillou, d’un sou.
Aujourd’hui marginal devenu, le temps continuant son ravage, dépourvu de logement, je m’installe ici et là, un carton et voilà.
Avec pour seuls mots, sans agressivité : une petite pièce s’il vous plaît.
Aujourd’hui marginal devenu, pull et pantalon troués, je fouille et refouille encore et encore poubelles, encombrants à la recherche de l’acceptable.
Avec pour seuls mots aux passants, sans agressivité : une petite pièce s’il vous plaît.
Aujourd’hui marginal devenu, je m’installe ici et là, la faim et la soif au ventre, devant magasins, banques etc.
Avec pour seuls mots sans agressivité : une petite pièce s’il vous plaît.
Conclusion :
A vous tous qui avez cette chance heureuse de vivre, non sans soucis, mais dignement, ne nous rejetez pas.
S’apitoyer sur notre personne n’est pas le but recherché, mais votre regard ne doit pas rester indifférent.
Impatiente, cruelle, aux écrits punitifs, elle m’attendait, ma destinée.
Né prématuré, d’une famille recomposée où l’hygiène corporelle et mentale régnait dans une demeure aux murs éclatés, fissurés, laissant pénétrer vent, eau.
Résultat d’une guerre ou la douleur du vécu poursuivait son œuvre dévastatrice.
Adolescent, grandissant parmi les immondices installés par-ci par-là, je rôdais, scrutais coin après coin, rue après rue à la recherche d’un rien, d’un tout, d’un rêve en vain, d’un caillou, d’un sou.
Aujourd’hui marginal devenu, le temps continuant son ravage, dépourvu de logement, je m’installe ici et là, un carton et voilà.
Avec pour seuls mots, sans agressivité : une petite pièce s’il vous plaît.
Aujourd’hui marginal devenu, pull et pantalon troués, je fouille et refouille encore et encore poubelles, encombrants à la recherche de l’acceptable.
Avec pour seuls mots aux passants, sans agressivité : une petite pièce s’il vous plaît.
Aujourd’hui marginal devenu, je m’installe ici et là, la faim et la soif au ventre, devant magasins, banques etc.
Avec pour seuls mots sans agressivité : une petite pièce s’il vous plaît.
Conclusion :
A vous tous qui avez cette chance heureuse de vivre, non sans soucis, mais dignement, ne nous rejetez pas.
S’apitoyer sur notre personne n’est pas le but recherché, mais votre regard ne doit pas rester indifférent.
Aujourd’hui la détresse de plus en plus présente est partout, elle vient, ne prévient pas.
© Janvier 2006, Jean-Pierre Delahotte